Sexothérapie Masculine

Les dyspareunies (douleurs lors des érections ou des rapports sexuels)

Les dyspareunies masculines ne sont pas un motif rare de consultation, certains hommes ressentent des douleurs lors de l'érection, de la pénétration ou pendant les rapports sexuels. Elles sont le plus souvent révélatrices d'une maladie (notamment la maladie de La Peyronie) ou d'une pathologie du prépuce.

En fonction de sa sévérité, elle peut entraîner une conduite d'évitement des rapports et parfois une souffrance psychologique importante.

L'éjaculation prématurée

La prise en charge de l'éjaculation prématurée  reste globale et multidisciplinaire : psychologue, sexologue et urologue notamment.

Une approche sexologique du couple est en première ligne.

L'anéjaculation (absence d'éjaculation)

L'anéjaculation se définit comme l'incapacité d'éjaculer du sperme. En d'autres termes, l'homme peut produire des spermatozoïdes mais ne peut pas les expulser même s'il a une sensation d'orgasme normal. 

  • l'anéjaculation primaire existe dès le début de la sexualité du patient, en dehors de toute pathologie organique et de tout traitement médical,
  • l'anéjaculation secondaire consiste dans le fait qu'un homme est incapable d'éjaculer après avoir eu un fonctionnement sexuel normal dans le passé.

L'anéjaculation peut découler : d'une déficience dans le processus de production du sperme (trouble hormonal), d'une défaillance dans son mécanisme de propulsion vers l'extérieur, d'anomalies au niveau des voies excrétrices, d'atteintes neurologiques ou de causes psychologiques.

En cas d'anéjaculation, il est recommandé de consulter un médecin qui orientera le patient vers le spécialiste adéquat en fonction de la cause de l'anéjaculation : urologue, endocrinologue, sexologue, psychologue, psychiatre ... 

Le traitement varie selon la cause du trouble éjaculatoire.

La dysfonction érectile (DE)

Principale pathologie sexuelle de l'homme, l'insuffisance de rigidité de la verge en érection a été appelée impuissance pendant des millénaires. Ce terme d'impuissance doit être abandonné actuellement au profit de dysfonction érectile ou d' insuffisance érectile

L'insuffisance érectile se définit comme une rigidité pénienne insuffisante pour permettre d'obtenir un rapport sexuel satisfaisant. Elle peut être modérée, se manifestant par une diminution de la rigidité, de la taille ou de la dureté de l'érection, ou bien plus sévère allant jusqu'à l'absence totale de rigidité avec une flaccidité rebelle.

  • la dysfonction érectile primaire consiste dans le fait que l'homme n'est jamais capable d'atteindre ou de maintenir une érection, cette dysfonction résulte d'un problème somatique et nécessite un traitement médical. Le.a sexologue relayera alors la difficulté auprès d'un médecin spécialiste,
  • la dysfonction érectile secondaire se développe plus tard dans la vie d'un homme qui atteignait auparavant des érections normales.

La dysfonction érectile provient à la fois de facteurs biologiques et psychologiques et est souvent le témoin d'une difficulté relationnelle dans le couple.

La prise en charge thérapeutique des patients souffrant de dysfonction érectile comprend toujours deux parties ... 

  • d'une part une prise en charge psychosexologique,
  • d'autre part un traitement pharmacologique.

En effet, la sexualité ne peut être réduite aux seules théories psychologiques et physiologiques ; l'étiologie d'une dysfonction érectile est toujours mixte et une prise en charge unipolaire ne permettrait pas d'avoir un résultat satisfaisant.

La baisse du désir

Chez l'homme, un des facteurs souvent cités comme agissant sur le désir sexuel est l'âge mais, plus spécifiquement, la baisse du désir peut être due à des facteurs : 

  • somatiques non liés spécifiquement à la sexualité : maladies cardio-vasculaires, déficits hormonaux, affections prostatiques, abus de substances toxiques telles que l'alcool, etc ...,
  • spécifiquement sexuels,
  • relationnels

Une baisse prolongée du désir sexuel peut avoir une incidence sur l'affectivité et sur l'estime de soi, et mettre le couple à rude épreuve.

Le désir dépend très largement de l'état de la relation au sein du couple. De ce fait, avant toute investigation approfondie, le.a sexologue abordera prioritairement la relation conjugale. 

Bien entendu, d'autres paramètres doivent attirer l'attention du ou de la sexologue : les infidélités possibles de la partenaire, une mauvaise image de soi, une dépression effective ou ''masquée'', le stress professionnel ou simplement du quotidien.

Les problèmes de l'intensité du désir

La consultation chez un.e sexologue concerne fréquemment des problèmes liés au désir : excès de désir ou, plus souvent, manque de désir.

Le désir est fluctuant et doit être entretenu, le patient peut être mis en difficulté dans certaines situations et connaître une absence de désir, une perte ou tout simplement une diminution du désir.

A l'inverse, un désir sexuel trop grand peut créer également des difficultés, telles que des comportements compulsifs ou des problèmes de couple, si la partenaire a des besoins sexuels moins importants.

Le désir sexuel peut connaître des perturbations pour des raisons psychiques : stress, anxiété, angoisse de performance, difficultés financières, difficultés professionnelles, soucis d'ordre familial, manque de confiance en soi ... mais il varie également en fonction de l'état de santé et peut être influencé par, notamment : la fatigue, les hormones (taux hormonaux perturbés), la prise de médicaments (consommation d'antidépresseurs) la maladie (en cas de traitement contre le cancer, les patients vont avoir une sexualité perturbée ou une exacerbation de troubles déjà préexistants).

Les problèmes liés au désir peuvent rencontrer des formes variables. La nature et l'intensité de ces problèmes seront évaluées par le.a sexologue.


De plus ...

Les situations et difficultés décrites dans la page Troubles communs seront éventuellement considérées et abordées en fonction des cas rencontrés.